• Mardi-Gras à la Nouvelle-Orléans (entre libertinage et puritanisme)

    La première chose à savoir quand on débarque à New-Orleans pour le Mardi-Gras, avec des images coquines de « tits flashing » (montrer ses seins) plein la tête, c’est que ce phénomène n’est qu’une toute petite partie de la fête. Et le reste vaut le coup d’œil, et d’oreille ! Fanfares et traditions plus étranges les unes que les autres s’emparent de la ville dans un carnaval vraiment unique en son genre.

    Mais n’allez pas montrer vos nichons n’importe où, mesdames, ou la police se chargera, plus ou moins aimablement, de vous rappeler à l’ordre. Le tits flashing de Mardi-Gras ne se déroule que dans une petite partie du quartier français (ben oui, on a notre réputation…), dans la vieille Nouvelle-Orléans.

    Non sans vous avoir recommandé de profiter de tous les aspects du Mardi-Gras de New Orléans – et pas seulement les plus coquins – il faut aller du côté de Bourbon Street, dans le vieux quartier français. C’est là que la fête devient libertine. Le carnaval dure un mois, et Mardi-Gras en est à la fois la fin et le point culminant.

    Sexy, le carnaval de la Nouvelle-Orléans ? A n’en pas douter. Ici, le jeu consiste à collectionner un maximum de colliers en toc, offerts par les autres fêtards. Et le meilleur moyen pour y parvenir reste, pour ces dames, de montrer ses seins. Et on en voit de toutes les couleurs, à la nuit tombée : des jeunes, des mûres, des blanches et des noires, des femmes aux petits nichons ou aux lourdes poitrines qui plient parfois sous le poids des colliers amassés autour de leur cou.  Les femmes ne sont pas les seules à donner de leur personne pour des colliers. Les hommes aussi les portent fièrement et certains sont prêts à montrer leurs attributs pour en réclamer...

    Un véritable paradis pour le voyeur et pour le fétichiste de la poitrine féminine. Sans compter celles qui veulent tirer leur épingle du jeu et dévoilent bien plus qu’une simple paire de nibards.

    Il y aussi celles qui pratiquent le body-painting. Entièrement nue, le corps juste couvert d’une peinture (adaptée à la respiration) de la peau, elles déambulent dans les rues, parfois avec un sourire gêné aux lèvres, parfois avec une attitude autrement provocante. Car oui, si la majorité des « tits flasheuses » se contente de s’exhiber gentiment, le Mardi-Gras et tout le carnaval attire aussi naturellement libertins et libertines de tout le pays.

    Mais qu’on ne s’y trompe pas toutefois. Mardi-Gras, à l’instar d’ailleurs du fameux Springbreak qui suit, est le pendant coquin du puritanisme de l’Amérique profonde. Un exutoire, une soupape de sécurité. Pendant son passage au carnaval de la Nouvelle-Orléans, on fait tout ce qu’on n’a pas le droit de faire durant l’année : se lâcher, y compris sexuellement.

    Alors oui, le Mardi-Gras du quartier français est sexy. Mais il a aussi quelques aspects profondément pathétiques, ceux d’une Amérique convenue et pudibonde qui ne sait plus à quel « sein » se vouer pour échapper aux normes trop restrictives d’une société, par ailleurs, vraiment pas libertine du tout.

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires de cet article


    Vous devez être connecté pour commenter